Quelle chance nous avons eu aujourd’hui de pouvoir
suivre un cours privé avec une professeure de talent, formée en soins
infirmiers mais également en tant que sage-femme.
En plus d’un bon rappel sur la grossesse et sur
l’accouchement, ce cours nous a permis de découvrir un aspect des soins à
Singapour : l’accompagnement à l’enfant et sa famille à la naissance.
Nous avons tout d’abord appris qu’aucun suivi à
domicile n’est prévu pour les jeunes parents. La sage-femme ne suit la famille
que jusqu’à la sortie de l’hopital et il n’existe aucun service par des
infirmières de la petite enfance ou des puéricultrices. Nous avons appris que
des recherches sont en cours de réalisation à ce propos. Une application a été
créée pour tenter d’entourer les jeunes parents en mettant à leur disposition
des vidéos, lectures, fichiers audio qui leur permettent de se sentir moins
seuls et de recevoir des conseils de la part de professionnels. Ils peuvent
également poser des questions aux professionnels via une platerforme.
Ceci nous a paru être un bon début dans le
développement d’un service de suivi bien que ce ne soit pas encore assez selon
nous. En effet, à Singapour, beaucoup de femmes ne peuvent pas payer
l’hospitalisation suite à la naissance et choisissent par conséquent de rentrer
à domicile relativement rapidement sans suivi, aide ou soutien.
Nous avons découvert également l’existence des
« doula », qui sont des personnes sans formations dans les soins qui
accompagnent et restent auprès des femmes souhaitant accoucher dans l’eau. Ce
service à été mis en place suite à la noyade d’une maman qui, trop épuisée, s’est
endormie dans la baignoire et a glissé dans l’eau. Les doula proposent
différents soins tels que massages, aromathérapy, hypnose, etc. En revanche,
ils ne sont pas habilités à faire l’accouchement ni les soins techniques.
Une des différences que nous avons relevées est le
statut de la sage-femme qui est bien plus émancipé en Suisse qu’à Singapour. En
effet, en Suisse, les sage-femmes ont la possibilité de travailler en
indépendant, d’ouvrir et de tenir des maisons de naissances et par conséquent
de faire les accouchements de manière totalement autonome. Ceci n’est pas le
cas à Singapour, où les maisons de naissance n’existent pas et où les docteurs
sont toujours présents lors des accouchements bien que ce soit la sage-femme
qui fasse l’accouchement lors de grossesse sans risque.
Nous avons enfin eu l’occasion d’assister à une
simulation d’accouchement puis de participer au jeu de rôle. Une expérience
inédite pour nous, puisqu’il n’existe pas de mannequin haute fidélité capable
de reproduire un accouchement dans nos écoles.