Visite du
service d’oncologie de NUH medical centre. Selon la vidéo de présentation du
service, les professionnels prennent en charge les patients dans tout le
processus du cancer depuis le premier rendez-vous avant le diagnostic jusqu’à
la rémission complète et le suivi. Nous avons ressorti 4 points qui nous ont
semblé centraux et intéressants :
1) La sécurité.
En comparant les différentes infrastructures singapouriennes et celles que nous
connaissons en Suisse, nous avons eu le sentiment que la sécurité est renforcée
à Singapour. Par exemple, dans le service d’oncologie, tous les médicaments
sont sous-clés et ce n’est qu’en s’identifiant que les infirmières peuvent
ouvrir l’armoire. Par conséquent, la traçabilité est optimale. En ce qui
concerne les chambres d’isolements, on nous a expliqué que des alarmes sont
réglées pour sonner lorsque les deux portes du sas sont ouvertes en même temps.
Nous avons pu observer que l’infirmière qui distribue les médicaments porte un
gilet « Medication in progress, do not disturb ». L’idée est d’éviter
les erreurs dues aux distraction durant l’administration des médicaments. Cette
mesure nous a semblé particulièrement pertinente, surtout dans un service tel
que celui de l’oncologie où les médicaments sont agressifs. Après discussion
entre nous, nous apprenons par Raquel que cette mesure a été testée en Suisse
également mais que ça n’a pas fonctionné de manière efficace. Pour terminer, a
l’instar des autres hôpitaux, les appareils de mesures sont reliés au dossier
informatique du patient, ce qui permet un gain de temps et un moindre risque
d’erreur puisque l’information n’a pas besoin d’être recopiée plusieurs fois.
2) La place centrale du patient. En discutant avec les différentes infirmières
et au travers des présentations que nous avons eues, nous avons l’impression
que le patient est réellement au centre de la prise en charge. Les préoccupations
tournent autour de son bien-être. Dans le service d’oncologie, plusieurs salles
sont prévues pour des activités telles que l’art thérapie, le yoga, la
relaxation, la méditation de pleine conscience ainsi que des ateliers de
renforcement de l’estime de soi, en particulier pour les femmes touchées par le
cancer.
3) La prise en charge holistique. La plupart des patients sont entourés de leur
famille et ces dernières sont prises en charge également par l’équipe
soignante. Dans le service d’oncologie, des salles sont aménagées pour
permettre aux proches des patients de se reposer, de patienter, etc… Par
ailleurs, ils ont leur place à part entière dans les soins du patient.
4) La multidisciplinarité. Nous avons découvert quelques nouveautés : un pharmacien est
présent quotidiennement dans le service d’oncologie pour faire de l’éducation
auprès du patient. Par ailleurs, il existe une équipe mobile de soins palliatifs
qui vient prendre en charge le patient dans le service dans lequel il est. Le
principe est à nouveau de se préoccuper du bien-être du patient en amenant les
soins à lui au lieu d’amener le patient aux soins.
Durant
cette visite, nous avons eu l’occasion de questionner l’infirmière à propos des
uniformes, interrogation que nous avions depuis hier. Elle nous a expliqué que
chaque professionnel a une couleur différente de tenue. Même les infirmières ne
sont pas toutes habillée la même chose. Par conséquent, les professionnels
peuvent être identifié au premier regard.
Nous avons
remarqué que la charge de travail est plus ou moins égale à celle d’une
infirmière en Suisse. Dans le service d’oncologie, l’infirmière travaille en
duo avec une « assistant nurse », l’équivalent des ASSC, pour 7
patients ou bien seule pour 4 patients.
Notre
dernière découverte est la place centrale de l’infirmière dans les consultations.
En effet, le médecin ne fait pas d’examen clinique sur une femme. Par
conséquent, c’est l’infirmière qui doit le faire lorsque c’est nécessaire.
Il existe également un service de
« telenursing » qui permet aux patients d’obtenir des renseignements
précis par téléphone et qui donne la possibilité aux infirmières d’évaluer la
situation du patient.
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