Nous voilà immergés pour la journée au sein d’une
classe de soins infirmiers de 1ère année à l’Université de Singapour.
Durant la matinée, nous avons eu l’occasion d’assister à un cours sur la
coagulation, cours donné de manière très didactique par leur professeur. Il est
intéressant de constater que les élèves singapouriens participent activement
aux cours et expriment sans gêne leurs éventuels questionnements. Durant la
seconde partie de journée, nous avons participé aux labos en lien avec l’examen
cardiovasculaire.
Nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec
une des professeure (lecturer) qui nous a renseigné au sujet du statut de
l’infirmière à Singapour mais aussi au sujet du cursus des étudiants en soins
infirmiers :
- Il
existe trois formations pouvant conduire à la profession d’infirmier(-ère). La
première s’articule sur une période de 2 ans, permettant d’obtenir un
« certificate ». La deuxième se déroule, tout comme le bachelor, sur
3 ans et débouche sur un « diploma ». L’infirmière qui travaille avec
un « diploma » s’appelle « enrolled nurse ». La dernière
alternative ressemble à celle que nous connaissons en Suisse Romande. A la fin
de ce programme de 3 ans, les étudiants obtiennent un bachelor, titre qu’ils
peuvent enrichir, grâce à une année complémentaire les menant à un
« bachelor with honours ». Les infirmières qui détiennent un bachelor
sont appelées « staff nurse ».
- Il
est possible d’effectuer deux années supplémentaires menant à un master. Les
infirmières détenant un master s’appellent des « advanced practice
nurse ». L’advanced diploma, quant à lui, peut s’effectuer en une année
après l’acquisition d’une certaine expérience professionnelle.
- Les
étudiants singapouriens peuvent également expérimenter une collaboration
interdisciplinaire présentant toutefois quelques différences avec les méthodes
utilisées en Suisse. En effet, les échanges sont plus fréquents (cours
pratiques en collaboration avec les médecins) mais l’interdisciplinarité ne se
fait qu’entre deux professions à la fois (maximum trois). Les professions
concernées sont également différentes puisque ce sont les médecins et les
pharmaciens principalement qui participent aux échanges avec les infirmières.
Nous avons remarqué que les physiothérapeutes, chez nous très présents, sont
absents des échanges avec les étudiants en soins infirmiers.
- Les
cours conventionnels sont de plus en plus souvent remplacés par des
« e-learning », cours accessibles sur le net permettant à l’étudiant
de voir le cours à tout moment et de gérer son planning tel qu’il le souhaite.
- Les
étudiants ont 30 semaines de stage à effectuer sur tout leur cursus (40
semaines pour les étudiants lausannois) et cela durant leur temps de vacances.
Petit détail étonnant pour notre culture, les hommes ne sont pas autorisés à
pratiquer en maternité ou en gynécologie et les femmes ne vont pas en
infectiologie (afin de rééquilibrer les places)
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