mercredi 16 mars 2016

Vendredi 11 mars, cours à la NUS


Nous voilà immergés pour la journée au sein d’une classe de soins infirmiers de 1ère année à l’Université de Singapour. Durant la matinée, nous avons eu l’occasion d’assister à un cours sur la coagulation, cours donné de manière très didactique par leur professeur. Il est intéressant de constater que les élèves singapouriens participent activement aux cours et expriment sans gêne leurs éventuels questionnements. Durant la seconde partie de journée, nous avons participé aux labos en lien avec l’examen cardiovasculaire.
Nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec une des professeure (lecturer) qui nous a renseigné au sujet du statut de l’infirmière à Singapour mais aussi au sujet du cursus des étudiants en soins infirmiers :
-       Il existe trois formations pouvant conduire à la profession d’infirmier(-ère). La première s’articule sur une période de 2 ans, permettant d’obtenir un « certificate ». La deuxième se déroule, tout comme le bachelor, sur 3 ans et débouche sur un « diploma ». L’infirmière qui travaille avec un « diploma » s’appelle « enrolled nurse ». La dernière alternative ressemble à celle que nous connaissons en Suisse Romande. A la fin de ce programme de 3 ans, les étudiants obtiennent un bachelor, titre qu’ils peuvent enrichir, grâce à une année complémentaire les menant à un « bachelor with honours ». Les infirmières qui détiennent un bachelor sont appelées « staff nurse ».
-       Il est possible d’effectuer deux années supplémentaires menant à un master. Les infirmières détenant un master s’appellent des « advanced practice nurse ». L’advanced diploma, quant à lui, peut s’effectuer en une année après l’acquisition d’une certaine expérience professionnelle.
-       Les étudiants singapouriens peuvent également expérimenter une collaboration interdisciplinaire présentant toutefois quelques différences avec les méthodes utilisées en Suisse. En effet, les échanges sont plus fréquents (cours pratiques en collaboration avec les médecins) mais l’interdisciplinarité ne se fait qu’entre deux professions à la fois (maximum trois). Les professions concernées sont également différentes puisque ce sont les médecins et les pharmaciens principalement qui participent aux échanges avec les infirmières. Nous avons remarqué que les physiothérapeutes, chez nous très présents, sont absents des échanges avec les étudiants en soins infirmiers.
-       Les cours conventionnels sont de plus en plus souvent remplacés par des « e-learning », cours accessibles sur le net permettant à l’étudiant de voir le cours à tout moment et de gérer son planning tel qu’il le souhaite.
-       Les étudiants ont 30 semaines de stage à effectuer sur tout leur cursus (40 semaines pour les étudiants lausannois) et cela durant leur temps de vacances. Petit détail étonnant pour notre culture, les hommes ne sont pas autorisés à pratiquer en maternité ou en gynécologie et les femmes ne vont pas en infectiologie (afin de rééquilibrer les places)   

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